Les femmes dans la Résistance

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Le 8 mars

8 mars

Officialisée en 1977 par les Nations Unies, et dans la foulée de l’Année internationale de la femme (1975) proclamée par l’Assemblée générale de l’ONU, le choix de la date du 8 mars pour la Journée internationale des femmes est liée à la grève générale et aux manifestations des femmes russes, à Petrograd (Saint-Pétersbourg), le 23 février 1917 (dans le calendrier julien soit 8 mars dans le calendrier grégorien) exigeant du pain et la paix. Quatre jours plus tard le tsar abdiquait.

Les femmes dans la Résistance

La mémoire de la Résistance a rarement exalté les femmes, hormis quelques figures comme Lucie Aubrac, Bertie Albrecht ou Danièle Casanova.
Il est vrai que statistiquement les femmes s’engagèrent moins dans la Résistance que les hommes, elles formeraient 10 à 20 % des effectifs résistants. Mais, en France, elles ne sont que 6 (sur 1059) a avoir reçu la Croix de la Libération.

Dans le Loir-et-Cher

Résistance 41

On pourra lire les biographies des résistantes ci-dessus. D’autres femmes du département se sont engagées dans la Résistance.
Dans le livre La Résistance en Loir-et-Cher les auteurs en citent quelques-unes :

Le rôle des femmes fut extrêmement important. Dans ces années de tourments et de dangers, les femmes Résistantes furent dans bien des cas le « hâvre de secours », « la boîte aux lettres », indispensable, celles dont les casseroles cuisinaient le fricot du maquis, celles qui dressaient toujours une table accueillante pour le réfractaire ou l’évadé. Souvent, elles effectuaient à bicyclette des liaisons lointaines et dangereuses. Les femmes dans cette lutte secrète ne furent pas seulement des auxiliaires précieuses comme on serait tenté· de le croire ou comme une certaine littérature a pu les représenter ; elles furent souvent les principales actrices du drame qui se jouait.
Le matériel d’impression des tracts, « l’appareil technique », ainsi appelé par les responsables, était tenu par des femmes. Ce furent : Yvonne Lécuyer et sa mère Germaine Devaux qui tapèrent et tirèrent les journaux clandestins à Mont, dans une maison louée.
Nous ne pouvons énumérer toutes les portes qui s’ouvrirent aux Patriotes traqués. Parmi beaucoup d’autres nous évoquerons l’asile donné aux clandestins par Yvonne Hénault de Cellettes, qui cachait plusieurs responsables de la Résistance, par Hélène Balland, la femme du bon docteur de Pierrefite, qui servait de boîte aux lettres, recevait sous son toit des familles éprouvées et communiquait des renseignements « aux Anglais » par l’intermédiaire du docteur F.T.P. Fernand ou de Makowski. Mme Contant, de Blois-Vienne, qui cacha un aviateur allié durant six mois.
Carmen Reineau, de Mont, tint tête aux Allemands et s’exposa avec toute sa famille. Mme Robert Garneau, sa belle-sœur, accepta un véritable envahissement de sa ferme par le maquis et elle seconda activement son mari et son fils Lucien engagés dans la lutte. De même, Mme Gonnet aidait son gendre Théo à Maisons-Rouges.
Citons encore Mme Perrotin, de Cellettes, Mme Javet, de Tourailles, Mme Puymérail, de Francillon, maman Labbé, de Morest-Saint-Claude, Mme Hélène Venot, de La Bourdaine, Mme Persillet, de Villebarou, Mme Charpigny, de Chaon, qui ravitaillèrent et cachèrent de nombreux Résistants en difficulté.
Mlle Vallois, à Blois, hébergea les responsables de l’O.R.A.
Certaines transportèrent des armes telles Mme Badaire de Monteaux et Reine Le Für, de Vendôme; d’autres aidèrent des évadés à passer la Ligne de Démarcation : Mme Yvonne Berthin et Louisette se distinguèrent particulièrement sur les bords du Cher. Citons aussi, Mme Fermé, de Montrichard.
Disons encore que les femmes effectuèrent presque toujours les liaisons les plus délicates entre les Responsables et les maquis : Mlle Catherine, de Sparre; Mme Viot, Mlle Denise Coudière, Marie-Louise Michel, Mlles Bled, parcouraient des distances considérables pour porter les ordres. Nous ne pouvons donner la longue liste de celles qui furent déportées. Douze d’entre elles moururent dans les camps (V. In Memoriam). Parmi les rescapées nous trouvons Mme Masson (mari mort à Dachau) , Mme Morand (le plus jeune fils fusillé), Odette Auger (mari fusillé) et dont nous mentionnons d’autre part la belle attitude, Paulette Brinas, de Mont, Mme Cordelet, de Chaumont-sur-Loire. Mme de Bernard dont le mari mourut des suites de la déportation.
Nous ne pouvons passer sous silence le courage de Mme Jarry dont Je fils fut tué au château de Varennes et l’héroïque comportement de Mme Michel devant le cadavre de son fils; Jacqueline qui fut grièvement blessée à la tête par une balle, aux côtés de Culioli, lors de l’affaire de Dhuizon; Arlette Fleury qui participait aux travaux de l’Etat-Major F.T.P. et acceptait d’effectuer les missions les plus dangereuses; Mme Fradet qui fut l’intrépide cantinière du maquis de Mont et nous soulignons le courage de Mlle de Tristan qui portait les armes et pilotait sa voiture surchargée de maquisards.
L’organisation « l’Union des Femmes Françaises » groupa nombre de patriotes militantes. Elle fut tout d’abord dirigée par Odette Maneard (Annette), puis par Mme Fauconnier (Mireille Degarde). L’une et l’autre firent preuve à la fois d’énergie et d’une grande détermination. Mireille fit partie du Comité Départemental de Libération (C.D.L.).