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Les Justes du Loir-et-Cher
Définition
Définition de l’Encyclopédie Universalis
Le régime de Vichy et les Juifs de France
Comment et pourquoi 75 % des juifs en France ont échappé à la mort sous l’occupation nazie ?
Jacques Semelin a écrit plusieurs ouvrages sur la survie des juifs en France entre 1940 et 1944.
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Liste des Justes du Loir-et-Cher
Source : Yad Vashem – Institut international pour la mémoire de la Shoah
Nom | Prénom | Commune | Voir |
---|---|---|---|
Allart | Blanche | Blois | |
Allart | Pierre | Blois | |
Beignet | Andrée | Millançay | |
Beignet | Claire | Millançay | |
Beignet | Jeanne | Millançay | |
Besnard | Lucien | Pezou | |
Blineau | Léopold | Millançay | |
Botineau | Roger | Sargé-sur-Braye | |
Breton | Charlotte | Orchaise | |
Breton | Léon | Orchaise | |
Buron | Jean-Marie | Angé | |
Charrault | Bernard | Montrichard | |
Charrault | Raymonde | Montrichard | |
Chaufournais | Odette | Villerable | |
Chaufournais | Vincent | Villerable | |
Chautard | Henriette | Saint-Laurent-des-Eaux | |
Chilloux | Marcelle | Villeherviers | |
Chilloux | Roger | Villeherviers | |
Doré | Berthe | Pezou | |
Fauveau | Marie | Sargé-sur-Braye | |
Ferrand | Charles | Landes-le-Gaulois | |
Gestre | Geneviève | Mondoubleau | |
Gestre | Robert | Mondoubleau | |
Girault | Sylvine | Chitenay | |
Grillet | Blanche-Renée | Chitenay | |
Houbron | Henri | Les Montils | |
Houbron | Andrée | Les Montils | |
Jousselin | Marie | Sambin | |
Leboutet | Laurent | Selles-sur-Cher | |
Lucas | Madeleine | Sargé-sur-Braye | |
Marsollier | Suzanne | Mazangé | |
Maurice | Ernest | Chailles | |
Maurice | Yvonne | Chailles | |
Moyer | Rémy | Pezou | |
Moyer | Louise | Pezou | |
Osselin | Blanche | Millançay | |
Pavot | Anne-Marie | Blois | |
Piedallu | Raymonde | Saint-Jean-Froidmentel | |
Ripé | Gisèle | Mazangé | |
Ripé | Robert | Mazangé | |
Roger | Raymonde | Droué | |
Vaillant | Louis | Pezou | |
Vaillant | Florentine | Pezou |
L’histoire d’Alain-André Bernstein
Héliette et Léon Bernstein, les parents d’Alain-André, sont très tôt conscients des périls qui les menacent : ils ne se feront pas recenser.
Léon Bernstein, né à Paris en 1893 de parents juifs immigrés d’Ukraine est un ancien combattant mutilé de la guerre 1914-1918. Après avoir été champion de boxe, il devient masseur-kinésithérapeute et dirige le service de l’hôpital Rothschild, rue Santerre, jusqu’au 18 juin 1940.
Il a un fils, Serge, né en 1920 d’un premier mariage.
Sa compagne, Héliette, née Kaploun à Paris en 1914, pensionnaire à l’orphelinat Rothschild après la mort de son père en 1919, en devient institutrice jusqu’en 1939. A partir de 1940 elle travaille à la Caisse autonome des anciens combattants repliée de Paris au château d’Herbault, à 16 km de Blois dans le Loir-et-Cher.
Léon Bernstein est resté à Paris et Héliette recherche une nourrice pour leur bébé à naître.
Mme Rayrolles, l’épicière d’Orchaise lui indique les parents d’Andrée Breton, une jeune fille de 15 ans qui l’aide à l’épicerie.
Alain-André Bernstein naît le 8 mars 1940 à Blois. Ses parents ne sont pas mariés, il portera donc le patronyme de sa mère à sa naissance.
Le 18 mars, Alain-André qui n’a que dix jours est confié à Charlotte* et Léon Breton* à Touchemoreau.
Au mois de mai 1940, après la défaite de la France, Héliette part avec Alain-André sur les chemins de l’exode et arrive à Tours, après l’armée allemande. En juin elle ramène Alain-André à Touchemoreau et repart travailler à Paris début août puis reprend son poste d’institutrice à l’orphelinat Rothschild.
Arrêté lors de la rafle du XIe arrondissement le 20 août 1941, Léon Bernstein sort de trois mois d’internement à Drancy dans un état pitoyable et se réfugie à Marseille. Héliette quant à elle échappe à la rafle dite du Vél’ d’Hiv’ (16 et 17 juillet 1942). C’est dans la lettre qu’elle adresse alors à Charlotte* et Léon Breton* qu’elle écrit ces mots : “Gardez mon fils près de vous” …
En 1944, alors qu’Alain-André grandit et s’épanouit au sein de la chaleureuse famille Breton*, ses parents, se sachant dénoncés, doivent fuir Marseille et viennent rejoindre leur fils chez Charlotte* et Léon Breton* qui les accueilleront chaleureusement.
En août 1946, Héliette et Léon Bernstein se marient à la mairie de Vincennes. Alain-André porte désormais le patronyme de son père.
Il retournera à Touchemoreau pour toutes les vacances scolaires jusqu’en 1954 et plus tard reviendra régulièrement auprès de ceux qui restent sa famille.
Source : ajpn (Anonymes, Justes et Persécutés durant la période Nazie dans les communes de France) >>
Bernstein Alain-André, Gardez mon fils près de vous. Correspondance pour un enfant caché. 1940-1944, 2008, éditions le manuscrit
Le site de l’éditeur >>
Des articles sur les Justes dans des numéros du Bulletin de la Mémoire de l’Association.