Saboteuses, une série en bandes dessinées
Scénario de Jean-Claude Van Rijckeghem et dessin de Thomas Du Caju.
L’histoire :
A Londres, la jeune Paulette Kincaid passe son temps chez sa tante, qui possède un magasin de vêtements. Alors qu’elle ouvre le magasin, une des clientes enceinte jusqu’aux dents ressent de fortes contractions. D’instinct, Paulette estime qu’il est trop tard pour l’ambulance et se dirige vers un planton posté devant sa jeep. Ce dernier, d’un ton hautain, refuse d’emmener rapidement la femme enceinte à l’hôpital et contraint Paulette à utiliser la méthode forte. Au volant de la Jeep, la jeune femme fonce à travers Londres pour rejoindre l’hôpital. De retour devant la boutique de sa tante avec la jeep, elle balance les clés à l’officier venant vers elle. Appréciant son audace, l’officier lui propose un marché. Soit elle va en prison pour ce qui vient de se produire, soit elle s’enrôle dans le S.O.E. La jeune femme préfère l’action plutôt que la prison ou l’atelier de sa tante. C’est ainsi que l’agent Aiguille rejoint les rangs des saboteuses, direction la France.
Le contexte historique est présenté ainsi dans l’album :
Le 22 juillet 1940, lors d’une réunion du cabinet de guerre anglais, Winston Churchill et ses ministres décident de mettre en place un service secret. Sa mission, selon les propres mots de Winston Churchill, était de « mettre le feu à l’Europe ». Le SOE (Special Operations Executive) était top secret. Churchill l’appelait son « Ministry of lndecent Warfare », mais son personnel parlait de « la Firme».
Les agents du SOE pouvaient remplir leurs missions de manière «sale ». Meurtres, enlèvements et attentats étaient autorisés pour contrecarrer la machine de guerre nazie. Entre 1942 et 1944, la Firme a également formé et déployé en territoire occupé 37 femmes comme agents secrets. Quatorze d’entre elles ne sont jamais revenues.
Elles furent les «saboteuses ».
La série Saboteuses est une œuvre de fiction qui leur rend hommage.
Avec un trait réaliste et des visages très expressifs, Du Caju plonge le lecteur dans les années de la deuxième guerre mondiale. Le récit se déroule en partie dans les rues bombardées de Londres et dans la campagne française. Le graphisme est agréable et la colorisation des planches réussie.
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