Hitler. Vers la “Solution finale”

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Une série de 4 émissions

Présentation :
De Munich à Berlin, Hitler à l’assaut de la démocratie ! En 1923, Hitler tentait un putsch, à Munich ; dix ans plus tard, il arrivait au pouvoir… Quels sont les mécanismes de cette sombre histoire qui conduit d’une brasserie au Reichstag, et de “Mein Kampf” à la “Solution finale” ?

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Hitler, 1923. Une brasserie à Munich

Le début des années 1920 en Allemagne est marqué par une crise profonde que les militants d’extrême droite instrumentalisent pour favoriser l’essor de leurs partis. L’un d’eux, le NSDAP, gagne en puissance, au point que son dirigeant Adolf Hitler tente un coup d’État le 8 novembre 1923.

Hitler et “Mein Kampf”. Genèse de l’idéologie nazie

En 1924, emprisonné dans la forteresse de Landsberg en Bavière, Hitler entame la rédaction de “Mein Kampf”. Hiérarchie “raciale”, antisémitisme virulent, “espace vital” à conquérir, autant d’éléments annonciateurs de la politique du Troisième Reich.

Livret de présentation de Historiciser le mal, une édition critique de Mein Kampf >>

Hitler, 1933. À l’assaut de la démocratie

Le 24 mars 1933, Hitler obtient du parlement allemand qu’il vote la loi des pleins pouvoirs, lui donne le droit de gouverner par décret, et donc de contourner complètement la procédure parlementaire. Désormais, plus personne ne peut s’opposer à Hitler, et le pays bascule dans la dictature.
L’incendie du Reichstag, le 27 février 1933, seulement 29 jours après l’accession au pouvoir d’Hitler, joue un rôle central dans la mise en place d’une dictature nazie. L’événement est immédiatement instrumentalisé par Hitler, qui en attribue la responsabilité aux communistes, ses ennemis de toujours. Il trouve ainsi le prétexte idéal pour museler ses opposants et instaurer les prémisses d’une dictature. Les communistes et leurs sympathisants sont massivement arrêtés, jetés en prison, et parfois exécutés. Ceux qui échappent à la persécution quittent le pays. Hitler parvient à anéantir toute opposition et tout contre-pouvoir politique, institutionnel et parlementaire. Ce faisant, il ébranle les fondements mêmes de la démocratie.
Un certain mystère plane encore aujourd’hui sur les circonstances de l’incendie du Reichstag. Il semble avéré qu’il s’agit d’un incendie criminel, mais la responsabilité des nazis, une hypothèse actuellement répandue, n’est à ce jour pas complètement établie. Le procès des incendiaires du Reichstag, qui se tient à Leipzig en 1933, condamne en bloc Marinus van der Lubbe, un Néerlandais appréhendé par la police sur les lieux du crime avec des allume-feux dans les poches. Il est exécuté en 1934. Des voix s’élèvent néanmoins pour soutenir que l’incendie est une machination des nazis, qui auraient utilisé van der Lubbe comme un vulgaire bouc émissaire. Il semble douteux qu’un homme seul soit parvenu à lancer en quatorze minutes seulement un incendie d’une telle ampleur. L’existence d’un tunnel souterrain reliant le Reichstag au palais de Hermann Göring, son président et nazi patenté, vient encore nourrir les soupçons à l’encontre des nazis.

Hitler, 1943. Montrer les mécanismes de la “Solution finale”

En 1945, Lili Jacob, rescapée d’Auschwitz, fait une étrange découverte au camp de Dora. Elle trouve un album photographique, où elle se reconnaît, ainsi que certains de ses proches déportés l’année précédente. Elle prend possession de l’album et le conserve jusqu’aux années 1970, alors qu’elle a émigré aux États-Unis. Serge Klarsfeld retrouve alors sa trace et persuade Lili Jacob de confier cet album au Mémorial de Yad Vashem.
Depuis, cet ensemble de 197 photographies interroge les historiens : qui a pris ces images ? Dans quel but ? Pourquoi avoir cherché à documenter les différentes étapes de l’arrivée à Auschwitz de plusieurs convois de déportés ? Comment identifier les visages et les lieux visibles sur ces photographies ? Cette plongée dans l’histoire de cet “album d’Auschwitz” rend compte des jeux hiérarchiques nazis et constitue une source d’informations unique sur la mise en place de la mécanique génocidaire. Loin de n’être que des illustrations de la “Solution finale”, ces images sont des documents en soi et de précieuses archives pour l’historien et l’historienne.

Présentation du livre Un album d’Auschwitz >>