Une série de 4 podcasts de l’émission de France culture Une histoire particulière sur Josef Mengele.
De 1943 à 1945, Josef Mengele, le médecin SS d’Auschwitz-Birkenau va être à l’origine de l’assassinat de plus d’un million de personnes. Une sorte de grand ordonnateur de la vie et de la mort qui va s’adonner sans borne à des expérimentations médicales sur des cobayes humains.
Ces cobayes humains, il les a soigneusement sélectionnés, se constituant un véritable cheptel de jumeaux, de nains ou encore de personnes aux yeux vairons. Ce “bidouilleur” de chair humaine va pourtant s’évaporer dans la nature. Mais son nom ne cessera de planer sur ce qu’on appellera le procès des médecins nazis. Formé par les meilleurs généticiens allemands de son époque, ce médecin qui se rêve prix Nobel va même finir par devenir un mythe inspirant journalistes, écrivains et réalisateurs tandis que les chasseurs de nazis vont tenter pendant près de 30 ans de pister cet insaisissable fugitif. On le dit en Argentine, au Paraguay, au Brésil mais il reste introuvable, protégé par une famille puissante et influente et des compatriotes restés fidèles au Troisième Reich.
En 1985, quelques 150 personnes ayant survécu à ses expérimentations organisent même un procès symbolique à Jérusalem en attendant, ils en étaient persuadés, la mise en place d’un véritable tribunal avec dans le box des accusés, celui qui se faisait appeler Oncle Mengele par ses suppliciés.
Sauf que l’ange de la mort avait déjà fait le grand saut. Six ans auparavant.
Ils étaient jumeaux, nains, siamois, certains n’avaient que les yeux vairons ou avaient des particularités intéressantes pour les expérimentations de l’”ange fou de la mort”. Les derniers rescapés témoignent.
Qui est cet homme, cet “ange de la mort” qui se fait appeler par ses suppliciés “oncle Mengele” ?
1945. Josef Mengele est le grand absent du procès des médecins nazis. Il est en cavale en Amérique du Sud, véritable havre de paix.
Le 7 février 1979, Mengele se noie sur une plage du Brésil à l’âge de 68 ans, en toute discrétion. Le secret est si bien protégé que sa traque va encore durer six ans.
Interview du professeur Charles Richet, de l’Académie de médecine à propos des conséquences des crimes nazis sur la conscience médicale le 24 septembre 1947.