Il y a 80 ans, la bataille de Stalingrad s’achevait par la reddition des troupes nazies face aux forces soviétiques après deux cents jours de combats acharnés, un tournant de la Seconde Guerre mondiale.
Enjeux multiples
Située à quelque 900 kilomètres au sud-est de Moscou, Stalingrad est avant le conflit mondial une pionnière de l’industrie soviétique dont les usines fabriquent notamment du matériel militaire.
La ville compte alors quelque 600 000 habitants. Au bord de la Volga, elle commande l’accès aux riches ressources en pétrole du Caucase, mais aussi la route vers l’Asie centrale et la mer Caspienne.
Pour Hitler, ce nœud de communication va représenter un enjeu stratégique et économique. Et Stalingrad la “ville de Staline”, devenir un objectif symbolique.
La bataille
La bataille de Stalingrad est déclenchée en juillet 1942. La ville, écrasée sous les bombardements aériens allemands est réduite en un champ de ruines et des combats d’une violence inouïe se déroulent dans les rues, jusque dans les immeubles éventrés, opposant troupes nazies aux soldats et civils soviétiques.
L’armée allemande commandée par von Paulus parvient à contrôler 90 % de la ville.
Mais à partir de novembre 1942, une puissante contre-offensive soviétique prend en tenailles les forces ennemies qui se retrouvent piégées en plein hiver dans la cité, sans possibilité de ravitaillement.
La victoire
En janvier 1943 commence l’ultime attaque de l’Armée rouge, l’opération “Cercle”.
Le 27 janvier, les Soviétiques commencèrent à nettoyer les poches de résistances allemandes qui se trouvaient alors dans l’incapacité de résister à un assaut en règle. Le 31 janvier, le groupement sud capitula. Le 2 février, Paulus, capturé le 31 janvier, se rendit au Haut Commandement soviétique et signa la capitulation de ses troupes.
C’était la première fois qu’un maréchal allemand capitulait et était fait prisonnier (il avait été promu maréchal par Hitler peu de temps avant).
La bataille de Stalingrad venait de prendre fin. Les Soviétiques prirent 60 000 véhicules, 1 500 chars et 6 000 canons. 94 500 allemands furent fait prisonniers, dont 2 500 officiers, 24 généraux et le maréchal Paulus lui-même. 140 000 Allemands furent tués, blessés ou gelés. Les Soviétiques avaient, quant à eux, perdu 200 000 hommes.
Une émission de la RTBF Un jour dans l’Histoire, du 3 mars 2015, consacrée à la bataille de Stalingrad.
A consulter
Hiver 43, la victoire change de camp >>
Sur Arte :
Stalingrad – Les voix de la mémoire >>
Juillet 1942 – février 1943 : le récit saisissant de la bataille de Stalingrad à travers des écrits d’habitants de la ville et des lettres de soldats russes et allemands.
Disponible du 03/01/2023 au 02/01/2024