France inter propose une série de 9 podcasts intitulée Léon Blum, une vie héroïque.
Présentation :
Léon Blum occupe une place modeste dans notre mémoire, loin de refléter l’importance de son héritage. Dans cette série en 9 épisodes, Philippe Collin retrace le destin du leader du Front populaire, figure emblématique du socialisme en France.
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Épisode 6 : Dans les prisons de Vichy
Désigné responsable de la débâcle française, Léon Blum doit affronter Philippe Pétain. Cet épisode raconte leur duel et comment, depuis sa cellule, il devient un leader de la Résistance intérieure.
Le duel face à Pétain
L’Europe sombre dans la guerre. Le Front populaire n’a pas pu l’empêcher. Au printemps 1940, la France s’effondre tragiquement face à l’Allemagne Nazie. Philippe Pétain liquide la République en instituant le régime de Vichy qui se met à traquer ceux qu’ils considèrent comme “les mauvais Français”. Dans le collimateur du maréchal, les leaders du Front populaire, Léon Blum qu’il exècre et considère comme l’ennemi de l’intérieur par excellence.
Mais il est hors de question pour Léon Blum de se résoudre à l’abandon de la France. Il décide de résister avec ses propres moyens. Nous verrons à quel point il mobilise tout son courage pour faire face à Pétain, ce qui ne manque pas de cristalliser contre lui toutes les haines du régime collaborationniste. Dans cet épisode Philippe Collin signale la bravoure dont le leader socialiste fait preuve durant ces années noires.
Résister, depuis la prison, au régime de Vichy
Arrêté à l’automne 1940, il restera emprisonné pendant deux ans. Philippe Collin a étudié comment Léon Blum, depuis la prison, continue le combat et résiste à sa façon, d’une part en écrivant. L’occasion de comprendre comment, durant son procès à Riom, du 19 février au 15 avril 1942, il parvient à retourner l’accusation contre le régime de Pétain. Provoquant avec bravoure la justice collaborationniste au nom des valeurs qui sont celles de son socialisme humaniste.
Épisode 7 : Les Mariés de Buchenwald
Léon Blum est déporté aux abords du camp de Buchenwald. Pendant deux ans, il vit sous la menace d’une mort imminente aux côtés de Jeanne Reichenbach. Un amour qui lui sauve la vie et lui redonne foi en l’avenir.
Résister, pour le meilleur et pour le pire
En mars 1943, les autorités allemandes font déporter Léon Blum en Allemagne en tant que prisonnier politique. Il passe aux mains des Nazis où devait désormais peser sur lui une vie en sursis. Retenu captif dans un pavillon forestier en lisière du camp de Buchenwald, il a conscience qu’il peut être exécuté à tout moment.
La mort, Léon Blum l’a vue de ses yeux. Après deux années de détention en Allemagne, le leader du Front populaire a tenu bon, essentiellement grâce à Jeanne Reichenbach qui obtient l’autorisation de le rejoindre. Une existence hors du temps pendant laquelle sa femme l’aide à puiser cet élan vital sans lequel il n’aurait sans doute jamais survécu seul. Vous verrez comment elle contribue à sauver véritablement le leader socialiste.
Cet épisode est l’occasion de constater combien, malgré la peur de la mort omniprésente, il a tenu à rester fidèle à sa vision du monde humanisme par laquelle il s’est toujours refusé, pendant sa détention, d’accabler le peuple allemand. Convaincu “qu’il existe chez tous les hommes, à côté de la sauvagerie séculaire, un instinct de solidarité et de fraternité qu’on peut ranimer en agissant à la fois sur leurs sentiments et sur leurs intérêts”. Un esprit de justice qui l’aura conduit à ne jamais céder à la haine.