Biographie
Né le 11 janvier 1917 à Paris, issu d’une famille modeste, élève au lycée Augustin Thierry à Blois, Hubert Xavier Bernard JARRY, plus connu sous son pseudonyme « Priam » était ouvrier métallurgiste occupant un poste de technicien radio à l’usine Bronzavia à Blois. Ayant servi dans l’Armée de l’Air avant de rejoindre la Résistance, il avait acquis une certaine expérience militaire. Capitaine F.T.P., ce fut incontestablement le chef de groupe de sabotage le plus valeureux du blésois. Fondateur du maquis de Seillac et des maquis volants du val de Cisse, Priam avec son groupe donna dès avril 1944 le plus « de fil à retordre » à la machine de guerre allemande.
Il joua un rôle important dans l’organisation et la réalisation de nombreux sabotages contre les infrastructures allemandes, notamment des lignes ferroviaires, des pylônes électriques, des dépôts de carburant et les transformateurs des usines Bronzavia et Air-Equipement. Il participa également avec Roger Henquet et Hubert Bruker à des parachutages d’armes et à leur distribution aux maquis du Loir-et-Cher Nord. Parmi ses actions les plus marquantes figure la destruction, dans la nuit du 25 au 26 juin 1944, d’un pont de secours destiné aux Allemands, réalisée sous un feu nourri.
Traqué par les forces allemandes, Priam continua à organiser des actions de sabotage malgré la destruction du maquis du Grand-Lugny. Le 23 juillet 1944, encerclé au château de Varennes, dans la commune de Chambon-sur-Cisse, il refusa de se rendre et engagea un dernier combat héroïque devant le château, tombant les armes à la main aux côtés de son camarade Robert Tanvier (“Bill”) qui n’avait pas 18 ans.
Hubert Jarry fut décoré à titre posthume de la Légion d’Honneur et de la Croix de Guerre avec palme. Le décret du 31 octobre 1947 souligne son rôle déterminant dans la Résistance et son sacrifice ultime pour la libération de la France.
Bibliographie
Sources :
-La Résistance en Loir-et-Cher, Lucien Jardel et Raymond Casas, Pages : 59, 64, 112, 136, 145, 146, 147, 148, 149, 166, 168, 171, 180, 211, 212,213, 214, 229, 238, 381.
-Mémoires à nos petits-enfants, Tome 1, Raymond Casas, Pages : 116, 152, 158, 159, 171, 173, 175, 194, 200, 208, 215, 219, 226, 293, 300.