Biographie
Fito, de son vrai nom Auguste Michel, est né à Saint-Fons, près de Lyon, le 24 décembre 1925, et vient habiter à Saint-Gervais avec sa famille en 1933.
Auguste Michel eut pendant son enfance l’exemple du courage et de l’énergie d’un père qui, grand mutiléde la guerre 1914-1918, fut décoré de la Croix de Guerre.
A 10 ans, il rêvait d’entrer dans l’aviation pour devenir pilote de chasse.
En· décembre 1942, il se préparait à partir en Algérie avec ‘six de ses camarades, mais le projet échoua par suite d’une maladresse… et les sept jeunes patriotes furent dispersés dans différents collèges…
Fito entra au collège de Chinon où il devait soulever l’admiration de ses maîtres par son application et sa bonne tenue « Puisse-t-il avoir déteint sur ses camarades ! » disait un jour la femme du Principal de cet établissement. Un mois après son entrée à Chinon, Auguste était rappelé près de son père mourant, dont la maladie avait été aggravée par les souffrances et les privations de l’occupation allemande. Ce malheur virilisa le collégien de 17ans qui, après un travail acharné, obtenait en juin 1943 la première partie de son baccalauréat. « En 6 mois, j’ai rattrapé 6 ans ! » avait-il coutume de dire.
Revenu à Blois il entra dans la. Résistance, ainsi que sa mère et sa sœur. Au collège Augustin-Thierry à Blois ou il poursuivit ses études en classe de mathématiques, il organisa un groupe des Forces Unies de la Jeunesse Patriotique (F. U. J. P.). Aidé de Geneviève Motte et de Catherine de Sparre (dite Claude), parente du colonel Vaslin de la Vaissière ; il entraîna le même mouvement aux cours secondaires. Obligé de s’enfuir avant le baccalauréat, car il se sentait espionné par quatre émules du Parti Populaire Français (P. P. F.), parmi lesquels Bouton et Adias. Il organisa un maquis le soir même du débarquement et se fit vite aimer de tous. Le 4 juillet 1944, il était nommé-chef de détachement.
Fito est mort le 5 juillet 1944 dans une embuscade allemande à Saint-Gervais-la-Forêt. Cet événement a profondément marqué ses camarades et la résistance locale. Après la guerre, son sacrifice a été honoré de plusieurs manières : une salle de soins dans un hôpital F.F.I. à Blois a été nommée en son hommage. Un groupe de résistants a également porté son nom, témoignant de l’importance de son rôle et de l’estime qu’il inspirait. Fito reste une figure de la résistance, symbolisant le courage et le sacrifice dans la lutte contre l’occupation nazie.
Auguste Michel, membre de l’état-major FTP était sous-lieutenant.
Une rue à Saint-Gervais-La-Forêt porte son nom.
Bibliographie
-La Résistance en Loir-et-Cher, Lucien Jardel et Raymond Casas. Pages: 36, 60, 62, 63, 64, 70, 71, 90, 128, 129, 162, 163, 217, 227, 228.
-Mémoires à nos petits-enfants, Raymond Casas, Pages : 115, 118, 138, 139, 156 à 163, 166 à 179, 183, 184, 186, 187, 189, 205, 222, 300, 310, 337, 348, 360.
-Articles de la presse locale, octobre 1945.