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BOZON Marcel

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Biographie

Marcel Bozon, est né le 1er août 1918 en Indre-et-Loire à La-Croix-en-Touraine (37150-Bléré-la-Croix), dans une famille de cultivateur. Georges, Marcel, Maurice était le second d’une fratrie de sept. Ouvrier métallurgiste, il se spécialisa comme ajusteur tourneur.

Démobilisé de l’Armée de l’Air en zone non occupée, il passa clandestinement la ligne de démarcation pour revenir dans sa région natale, animé par le désir de lutter contre l’occupant nazi. ​ Il s’engagea rapidement dans la Résistance, en contribuant à la création et à l’organisation de groupes F.T.P. dans plusieurs communes, notamment Bléré, Civray, Thoré-sur-Cher, Veuves-Monteaux, Mesland, Cangey, Rilly-sur-Loire, Mosnes, Chaumont et Onzain. Il participe à des actions de sabotage contre les infrastructures allemandes, des lignes de chemin de fer, ainsi qu’à la distribution de journaux clandestins. ​

Arrêté par la Gestapo en juillet 1943 sur le pont de Bléré-La-Croix, il fut emprisonné à Tours, où il fit la connaissance de plusieurs résistants du Loir-et-Cher. Malgré les interrogatoires, il dissimula son rôle dans les activités des Francs-Tireurs et Partisans Français (F.T.P). ​ Le 13 décembre 1943, il s’évada de la prison de Tours avec l’aide d’un sous-marinier allemand réfractaire. Sa tête fut mise à prix, mais il continua ses activités clandestines, devenant un permanent du maquis et commissaire aux effectifs des F.T.P.

Membre de l’état-major F.T.P., Marcel Bozon joua un rôle clé dans l’organisation des parachutages d’armes et leur distribution, notamment lors du parachutage de Clénord, Seillac qui permit d’armer les groupes de Mont-près-Chambord et d’autres secteurs. ​ Il participa à la réception d’agents secrets parachutés par la R.A.F., et à la coordination des opérations de résistance. ​ Durant l’insurrection, il recruta et dirigea comme lieutenant, la 1ère Compagnie F.F.I.-F.T.P.F. du Corps Franc Valin de la Vaissière, qu’il dirigea lors des combats pour la libération de Blois et le siège de Lorient. ​

Après la Libération, Marcel Bozon continua à jouer un rôle dans l’organisation des Forces Françaises de l’Intérieur (F.F.I.), contribuant à la mobilisation des volontaires et à la formation des bataillons F.F.I. ​ du Loir-et-Cher, qui combattirent sur le front de Lorient. Son engagement et son courage exemplaire font de lui une figure importante de la Résistance dans le Loir-et-Cher.

​Il décèdera le 15 février 1978 à Quiberon ou il aura vécu modestement en exerçant son métier de mécanicien spécialisé en maintenance des chalutiers.

Marcel Bozon a collaboré avec plusieurs agents alliés parachutés dans le cadre du réseau “Hermit”. ​ Parmi eux :

  1. Roger Henquet (alias “Robert” ou “Roland”) : Agent de l’O.S.S., a supervisé les opérations de résistance dans le Loir-et-Cher et travaillé en étroite collaboration avec Marcel Bozon pour organiser les groupes de sabotage et les parachutages d’armes.
  2. Herbert Brücker (alias “Sacha” ou “Hubert”) : Opérateur radio du réseau “Hermit”, a assuré les communications avec Londres et participé aux opérations de résistance. ​
  3. Henri Fucs (alias “Abel” ou “André la béquille”) : Capitaine chargé de l’instruction des résistants et de la coordination des sabotages, a également collaboré avec Marcel Bozon pour armer et organiser les FTPF. ​
  4. Georges Soulier (alias “Gérard Boudemange” ou “Sautel”) : Agent du réseau “Sussex”, il a travaillé sur le renseignement et la coordination avec les résistants locaux. ​

Ces agents ont joué un rôle essentiel dans la mobilisation et l’organisation des forces de résistance dans le Loir-et-Cher, en collaboration avec Marcel Bozon.

 

 

Bibliographie

La Résistance en Loir-et-Cher, Lucien Jardel et Raymond Casas.

Les volontaires de la liberté, Raymond Casas.

Documents

Extrait du livre La résistance en Loir-et-Cher. (Page 171).
Extrait du livre Les volontaires de la liberté. (Page 192)
Témoignage du résistant Michel Esnault.
Journal de la résistance Morbihannaise. N°31-1975