Biographie

Raymond Casas nait le 12 Janvier 1926 à Célettes au sein une famille ouvrière du Blaisois, petit-fils d’un immigré espagnol, il participe à ses premières discussions politiques au sujet de la guerre d’Espagne avec son père, sous-officier républicain qui fut en 1945, président du comité départemental France-Espagne.

Élève à l’école primaire de Bas-Rivière (Blois), il poursuit ses études aux  cours supérieurs de l’école Victor-Hugo (Blois). Son daltonisme l’empêche de s’engager à Toulon dans la marine pour la poursuite de la guerre. À 16 ans, il entre à l’école de formation des apprentis de l’usine Air équipement de Blois, ou il obtient deux CAP d’ajusteur et de fraiseur.

Jeune ouvrier, membre des Auberges de jeunesse, il participe activement à la Résistance comme FTP. Socialisé politiquement par des militants de la CGT clandestine il adhère aux Jeunesses Communistes en 1942 et participe à la libération de Blois. Il est responsable FTP auprès de la jeunesse, membre du 1er bureau FTP au grade de sergent-chef, dirigé par le lieutenant Roger Godineau. Il poursuit son engagement militaire FFI lors de la libération de la Bretagne où il est décoré de la Croix de guerre sur la base aéronavale de Lann Bihoué.

Après la guerre, il vécut et milita à Paris dans le 6éme arr. C’est à cette période qu’il recruta le jeune Jacques Chirac comme vendeur de l’humanité dimanche.

De retour dans le Loir-et-Cher en 1953, il appartint au bureau fédéral communiste jusqu’en 1965.
Secrétaire syndical CGT d’Air-Équipement à partir de 1953, il fut membre du bureau de l’UD-CGT à partir de 1956 et secrétaire de l’union locale de Blois (1959-1961). Il était secrétaire de la section de Blois en 1961. 

Présenté par le Parti Communiste Français aux législatives de 1956 dans le Loir & Cher, il réunit le plus grand nombre de voix, mais la loi des apparentements l’empêche d’être élu.

En 1965, au coeur de la rupture sino-soviétique, il rompt avec le PCF, s’opposant à la ligne krouchtchevienne.  Il est membre fondateur en 1966 du PCMLF, et élu secrétaire général en 1967. Il fut reçu en Chine par Kang Sheng et Li Xiannian en Aout 1966 et 1967. Il est le chef de la délégation française lors du 5éme congrès du PTA (Albanie) et rencontre le président Enver Hoxha en 1967.

Après les scissions intervenues au sein du mouvement marxiste-léniniste, il a cessé toute activité politique à partir de 1972, pour se consacrer à l’écriture.

Son action a contribué à faire progresser l’idée d’un musée départemental de la Résistance dont l’ouverture est finalement intervenue en 1995, pour le cinquantième anniversaire de la victoire.

Homme de conviction, il a toujours su pratiquer la philosophie du doute pour donner la priorité aux valeurs humaines sur les engagements idéologiques. Ce fut un combattant infatigable pour la mémoire jusqu’à sa mort survenue le 09 Novembre 2016.

Ses ouvrages sur la Résistance, à base de témoignages et de documents d’archives, puis ses mémoires autobiographiques publiées en deux volumes constituent une source de documentation irremplaçable sur cette période.