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André Murzeau

André Murzeau_Portrait

Biographie

André Robert Fernand Sadi MURZEAU dit « Flexible » est né le 4 novembre 1919 à Saint-Dyé-sur-Loire. André est célibataire et pupille de la nation, demeurant dans sa commune natale.

Son père, Emmanuel Emile Ferdinand, enfant naturel exerce le métier de sabotier. Il se marie le 28 mai 1907 avec Alice Marguerite Châtelain, couturière. Ancien combattant de la grande guerre (du 3 août 1918 au 23 septembre 1919), Emmanuel aura la tuberculose des suites d’une bronchite attrapée en 1918, malgré un bon état général. (Commission de réforme d’Orléans), et décède le 21 juillet 1928.

Jeune résistant, son fils André, couvreur, est organisé avec le groupe des Jeunesses Communistes de Mont-prés-Chambord. Il fut arrêté le 3 août 1941 par la police française sur dénonciation d’un de ses collègues de travail.

Le 21 septembre 1941, il est jugé par la cour spéciale française d’Orléans (Loiret), pour : « Propagande antinationale, antieuropéenne, incitation à la lutte et au sabotage contre l’armée occupante » et condamné à trois ans de prison et cent francs d’amende.

La Dépêche du Centre du 10 août 1941 titre « Un bon coup de filet ».

André Murzeau fut interné à la prison de Blois (Loir-et-Cher), puis à Orléans (Loiret) à partir du 1er septembre 1941, et, transféré à la prison de Poissy (Seine-et-Oise, Yvelines) le 13 octobre suivant, avant de revenir à celle d’Orléans.

Les Allemands le prirent comme otage à la suite de l’affaire de Romorantin du 30 avril 1942 contre deux feldgendarmes. (Copie du tract distribué cette fameuse nuit du 30 avril  au 1er mai.)

Détenu à Orléans, il sera fusillé le 5 mai 1942 au camp des Grouës, près d’Orléans avec Guy Cacault, Marc Auger, Roger Morand et Bernard Amiot, tous jeunes patriotes du Loir-et-Cher.

Sa dernière lettre à sa mère reste un témoignage remarquable de ce que fut l’implication humaine et morale des jeunes patriotes. Elle participera à galvaniser la résilience de ses camarades survivants.

La place de l’église de Saint Dyé porte son nom.

Son nom est inscrit sur la plaque commémorative des fusillés à Saint-Jean-de-la-Ruelle et sur la plaque du souvenir au cimetière de Saint-Dyé-sur-Loire.

Sa maman décède en 1989 à l’âge de 99 ans.

Bibliographie

SOURCE :

Documents

Hommage à André Murzeau - Le Travailleur du Loir-et-Cher, édition du 20 avril 1945.