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Lucien Fays

Fays-Lucien_portrait

Biographie

Lucien Henri Fays, également connu sous le pseudonyme “Lafailles”, fut un résistant français actif dans le Loir-et-Cher, membre de l’état-major FTPF au 3éme bureau spécialisé dans les opérations militaires, et dirigeant de la C.G.T. clandestine. Il était l’adjoint de Lucien Jardel responsable départemental du Front National. Il assurait le rôle de commissaire politique dans l’organisation du P.C.F.

Dessinateur industriel à l’usine Air-Équipement à Blois, Il joua un rôle important dans l’organisation et dans l’armement des groupes de résistants à Blois avec la coordination des activités de résistance. Responsable de la distribution des armes et du matériel parachuté, notamment pour les groupes de Blois, il utilisait des moyens ingénieux pour les transporter et les cacher en utilisant le camion de ravitaillement de l’usine Air-Équipement. Il est impliqué dans la collecte de fonds, le recrutement de membres fiables, la diffusion de la presse clandestine.

Lors de la libération de Blois et du Loir-et-Cher, Lucien Fays a joué un rôle essentiel dans l’organisation des groupes F.F.I.-F.T.P.F. pour l’insurrection, ainsi qu’à des opérations de sabotage et de harcèlement contre les troupes allemandes.

 Fays a contribué à infiltrer les structures officielles du régime de Vichy pour détourner des ressources au profit des travailleurs et de la Résistance.

Lucien Fays était un homme calme, modeste, efficace et respecté par ses camarades. Révolutionnaire sincère, courageux et dévoué à la cause de la Résistance, ainsi qu’à la C.G.T. ​ clandestine. Son caractère était marqué par la discrétion, la réflexion et une grande autorité naturelle, ce qui lui permettait d’inspirer confiance et de jouer un rôle clé dans l’organisation et la coordination des activités clandestines. ​ Il était méthodique, prudent, et attachait une grande importance à la sécurité et au cloisonnement des actions. ​ Fays était également un homme de conviction, dévoué à la cause patriotique et révolutionnaire, et capable d’apaiser les tensions entre les différents groupes de résistants et les nouvelles autorités après la libération.

La vision politique de Lucien Fays était profondément ancrée dans les idéaux révolutionnaires, patriotiques et communistes. ​ Il était engagé dans la lutte pour la justice sociale, l’émancipation des travailleurs et la libération nationale. ​ En tant que militant de la Résistance, membre actif de la C.G.T. clandestine et défenseur des principes du Front National et des Francs-Tireurs et Partisans Français (F.T.P.F. ​), il croyait en la nécessité de concilier les idéaux révolutionnaires avec une organisation structurée et efficace. Fays voyait la libération du territoire comme inséparable de l’insurrection nationale et considérait la classe ouvrière comme centrale dans la reconstruction d’une société plus juste et égalitaire après la guerre. Il incarnait un engagement sincère envers la cause révolutionnaire et le progrès social, tout en restant pragmatique et méthodique dans ses actions. ​ Sa vision politique était également marquée par une méfiance envers l’attentisme et une volonté de mobiliser les masses pour des actions concrètes et organisées, tout en défendant les valeurs de liberté, solidarité et justice.

Lucien Fays ne siègera dans aucun organisme officiel, et ne s’engagera pas dans les unités F.F.I. pour le front de Lorient. Son combat de résistants s’arrêtera en septembre 1944. Il se marie à Blois le 25 juin 1945 avec Alice Pauline Ducourtial.

Raymond Casas qui fut très proche de Lucien Fays conclura dans ses Mémoires : » Je conserverai le souvenir d’un homme jeune, au visage émacié, au regard brûlant d’intelligence et de fièvre, au sourire triste, se sachant condamné par la maladie. Il mourut jeune, durant nos lendemains qui s’essayaient de chanter. »

Bibliographie

SOURCE :

• La Résistance en Loir-et-Cher, Lucien Jardel et Raymond Casas, Pages : 61, 64, 90, 136, 166, 226.

• Les Volontaires de la liberté, Raymond Casas, Pages : 53,183, 184.

 • Mémoires à nos Petits-enfants-Tome 1, Raymond Casas, Pages : 113, 114 ~116, 120, 125, 128, 132, 137, 150, 152 ~ 153, 154, 158, 204, 207 ~ 209, 226, 231, 232, 234, 248, 270, 274, 279, 281, 292, 293 ~ 295, 305,, 362, 496, 532.

Documents