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Charles VERRIER

Charles Verrier

Charles Verrier est né en Algérie dans le département d’Alger (L’Arba), le 26 juin 1885. Il est élève au « Petit Lycée » de Ben Aknoun à Alger. Ses études secondaires terminées, bachelier, Charles Verrier est incorporé le 28 octobre 1906 comme cavalier de 2éme classe. et nommé 1ére classe en 1907 pour son excellente équitation au service des chevaux de l’Etat-Major, puis démobilisé en 1908 ou il rentre en Algérie.Mobilisé le 2 août 1914, il rejoint son unité à Blidah (Algérie), et débarque en métropole le 13 août 1914 avec le 5éme chasseur d’Afrique. Nommé brigadier à Marseille, il est affecté au 3éme chasseur.
Maréchal des logis le 11 mai 1915, et promu Sous-lieutenant le 17 février 1916 au 4éme régiment de marche de zouaves (le fameux 4Z).
Combattants de la cote 304, il reçoit le 02 juin 1916 au Mort Homme sa première citation.
Sa deuxième citation a l’ordre de la brigade, mentionne un officier remarquable d’entrain et de courage calme.
À Vaux-Chapitre et la reprise de Douaumont, il est cité une troisième fois et nommé lieutenant le 22 novembre 1916.
Le 14 janvier 1917,  il reçoit une 4éme citation à l’ordre de la brigade N°61.
 -« Chargé de se porter avec son peloton en renfort d’une compagnie d’attaque, a rempli sa mission avec un courage qui a fait l’admiration de ses hommes, les entrainant à travers une zone de barrage ennemie violement battue par l’artillerie ennemie et des mitrailleuses. »

Blessé le 19 Avril 1917 a Hurtebise lors d’une bataille terrible, il continue de participer aux combats de l’Oise à l’Aisne.  C’est dans le petit village dévasté de Conchy-les-Pots que le lieutenant Verrier reçoit la légion d’honneur que vient lui remettre dans les lignes le général de Maud’huy.

Son mariage  est prononcé le 9 juillet 1918 à Fréteval avec Anne-Marie Genevée.  Reparti  aussitôt pour le front, il est grièvement blessé à la cuisse le 17 juillet 1918 lors des combats de Longpont durant la 2éme bataille de la Marne. Le 06 août 1918, sa nomination au grade de capitaine parait au journal officiel.

En Janvier 1921, Charles Verrier rejoint l’entreprise familiale, la légendaire fonderie de Fréteval.

Septembre 1939, le vieux capitaine père de 3 enfants, bien que libéré de ses obligations militaires, réintègre a sa demande l’armée française dans son grade de capitaine. Il Commande la 5éme compagnie du 2éme bataillon du 605eme régiment de pionniers.
Après insistance auprès du général Giraud, il intègre finalement la 9eme Division d’infanterie mécanisée.
Il est fait prisonnier à Nieubourg-sur-Weser  en mai 1940. (matricule 76555).
Suite aux accords passés avec l’Allemagne qui prévoyaient le rapatriement des anciens combattants de 14-18, Charles Verrier quitte Mayence le 9 Août 1941 et arrive en gare de Vendôme le lendemain 10 Août 1941.
Citation pour la croix de guerre 1939-1940 :
« Par son courage et son action personnelle, avec un très faible effectif, un approvisionnement en armes réduit, a arrêté pendant plusieurs heures d’importantes forces blindées ennemies qui venaient attaquer la lisière du village qu’il défendait. »
 A son retour en Loir-et-Cher, il assure la gestion de La Défense passive de la ville de Vendôme à partir de juin 1942. Ce poste de choix lui permet de circuler à souhait, notamment la nuit et particulièrement les nuits de parachutage.
Il se mit au service de la résistance comme simple soldat, volontaire pour servir comme deuxième classe.
 Son domicile 106, rue de la Bretonnerie, sera un lieu de rendez-vous des responsables FFI.
En Septembre 1943, il rejoint l’ORA (l’Organisation de Résistance de l’Armée) avec comme pseudonyme : « commandant Charles » et fédère toutes les sensibilités de la résistance en devenant le chef FFI incontesté du vendômois, regroupant en Septembre 1944, 600 hommes au quartier Rochambeau, pour former le 2éme bataillon qui intégra le  4éme régiment de l’infanterie de l’air.(R.I.A).
Le commandant Verrier diffusant un courage tranquille auprès de l’état major FFI, favorise  l’occupation de la sous-préfecture de Vendôme, puis organise la libération de la ville le 11 août 1944 et siège au nouveau conseiller municipal. Il participe activement à la Libération du Loir-et-Cher en collaboration étroite avec le colonel Valin de la Vaissière et George Hutin.

Le commandant Verrier tomba sur le front de Lorient, sous les balles d’un subordonné.
Ce drame survint le 19 décembre à Auray au Q.G. de la caserne Duguesclin : un sous-lieutenant qui n’avait pas été retenu pour la Bretagne vint demander des comptes à ses officiers ; de cette irruption, sans témoin, du soldat dans le bureau du Colonel Valin et du Commandant Verrier on peut juste conjecturer ce qui s’y dit : tous deux furent assassinés par le soldat rebelle, qui une fois les meurtres accomplis, retourna l’arme contre lui.

« C’était un chef et un camarade pour tous » écrirons à l’unissons à son épouse tous ses compagnons d’armes de tout le régiment.

 

Bibliographie

Charles Verrier au service de la France / Edition Résistance 41 / Dépôt légal : Septembre 2015

Documents 

     – Lettre du Général Delmas à Madame Verrier.